theo555 wrote:Ha oui j'oubliais de dire qu'il va à mon sens quand même falloir creuser cette histoire de nettoyage limite obligatoire. Parce qu'a part rendre plus ridicule encore l'image bas de gamme que LG, c'est aussi un peu chiant sur des TV de ce prix.
Combien de temps dure les bénéfices de ce nettoyage, dire que c'est mieux après, oui on s'en doute.
Si je dois me faire un nettoyage d'une heure après chaque film pour avoir une image au top ça va pas le faire...
Et QUID de la fiabilité à force de ces nettoyages, c'est pas prévu pour d'après la notice. 15 jours de test c'est bien mais pas vraiment représentatif de 4 ou 7 ans d'utilisation si on doit faire ces nettoyages, non?
Justement, c'est une occasion de faire le point: l'utilisateur n'a pas a faire de "nettoyage" de la dalle, le téléviseur se gère seul .
L'option "clear panel noise" que LG met à disposition dans les menus est juste une possibilité offerte et non une nécessité . Les calibreurs professionnels (sur AVSforum et AVforum) recommandent d'ailleurs de ne pas l'utiliser .
Ensuite, il ne s'agit pas de "nettoyage" .
Pour comprendre cela, il faut savoir comment est sommairement organisée la matrice de LED : une LED (organique ou pas) doit être commandée par un courant , on dispose d'une relation plutôt fiable entre le courant qui la traverse et son illumination . Par contre, une matrice active (celle qui permet de mémoriser les états des sous-pixels entre deux balayages de rafraîchissement) se commande avec une tension : le sous-pixel reçoit la tension associée au degré d'illumination voulu et la valeur de la tension est conservée par un condensateur situé au niveau du sous-pixel . La commande en tension permet aussi d'obtenir des fréquences de balayage élevées, impossible avec une commande en courant (là je n'entrerai pas dans les détails).
Pour résumer à ce point, nous avons d'un côté une commande du sous-pixel à l'aide d'une tension, et de l'autre , au niveau du sous-pixel, une LED qui demande un contrôle en courant : il faut donc entre les deux un composant qui opère la conversion entre la tension de commande et le courant traversant la LED, composant dont la caractéristique soit suffisamment bien définie pour que la relation entre tension de commande et illumination du pixel soit bien établie . Pour cela on utilise un transistor , et particulièrement ici un transistor à effet de champ dont la caractéristique est justement d'avoir un courant de sortie (courant de drain) qui soit une fonction connue de la tension d'entrée (tension de grille) .
Malheureusement, la dalle est constituée de composants organiques et ce transistor à effet de champ présent au niveau de chaque sous- pixel ne fait pas exception , et de ce fait, sa caractéristique va avoir tendance à varier en fonction des tensions de commandes qu'il reçoit .
En effet, plus la tension de commande va être élevée , plus la possibilité que des charges (électrons ici) viennent se lier aux constituants organiques qui le composent devient importante, et une fois liées, ces charges restent en place, modifiant la caractéristique de conversion tension/courant du transistor . (ce n'est pas le seul problème, mais c'est le principal ici) . Dès lors, pour une tension de commande donnée, le courant qui traversera la LED ne sera plus celui qui était prévu, il sera inférieur .
Voyons en un exemple pratique : supposons que nous affichions le logo LG en blanc sur fond noir : les sous-pixels qui doivent afficher le logo recevrons à leur niveau une tension de commande élevée, les autres sous-pixels aucune. Si la commande dure longtemps, les caractéristiques des transistors de conversion tension/courant vont dériver parce que des charges vont finir par se lier à leurs constituants organiques. Pour une même commande, les transistors laisseront passer moins de courant dans les LED des sous-pixels associés.
Maintenant , changeons d'image et affichons une mire de blanc: les sous-pixels qui n'avaient reçus aucune commande précédemment vont recevoir la tension de commande et vont afficher une certaine valeur de blanc . Les autres, ceux qui ont affiché le logo LG , vont recevoir cette même tension de commande, mais comme la caractéristique de leurs transistors de conversion a varié dans le sens d'un plus faible courant pour une même tension, ces sous pixels seront moins lumineux et un marquage sombre "LG" apparaîtra à l'écran .
Les charges qui se sont liées aux composants organiques finissent au bout d'un temps assez long par partir , mais ce temps est de l'ordre d'un an à 25°C pour que tout disparaisse .
Pour éviter le marquage à long terme , la solution qui était recommandée (difficile de savoir quelle solution exacte LG utilise) était de mesurer les dérives des caractéristiques de ces transistors et d'adapter (compenser , d'où le terme "cycle de compensation") la commande de tension au niveau des sous-pixels en fonction de la dérive .
Une autre mesure ,sans rapport avec le marquage, qu'un téléviseur OLED peut effectuer , est d'évaluer l'évolution de la caractéristique courant/tension de la LED elle même , qui donne une indication sur son état d'usure . Il sera alors possible de compenser cette usure par un courant de commande plus élevé. Peut-être est-ce le rôle du cycle d'une heure qui est activé automatiquement toutes les 2000 heures, donc justement après un certain temps d'utilisation et donc d'usure . On voit le peu d'intérêt de recourir à ce cycle si cela est le cas puisqu'il est destiné à compenser des évolutions sur de grandes périodes d'utilisation, mais cela reste une simple supposition.