J'ai vu sur AVS que le débat pour/contre fait rage entre le colo i1D3 et le spectro i1pro2 pour l'offre bas de gamme...
Voici mon sentiment sur la question.
Ces 2 produits ne sont pas des produits pro (prix x10 ou plus) et évidemment pas des produits de qualité métrologique. Ce sont des produits bas de gamme avec une précision limitée. Donc inutile de rêver, on en a pour son argent et ces sondes peuvent engendrer des erreurs de mesure substantielles.
Comme la qualité de la correction induite par les softs qui génèrent des 3D lut est totalement dépendante de la qualité de la chaîne de mesure, forcément ça interroge. A quoi cela sert il de mettre en place un correctif *complet* de correction du diffuseur sur la *totalité* de sa plage xyY (qui corrige même les non-linéarités) si il repose sur une sonde bas de gamme ?
Si le diffuseur a une image avec des défauts criants (colo à l'ouest, gamma à la ramasse, ...) forcément on améliorera les choses. Si le diffuseur a une colorimétrie qui semble déjà naturelle et équilibrée, que va t'on gagner ? que risque t'on de perdre ? Même si on trouve l'image "mieux" à l'arrivée, l'est t'elle réellement ? N'est elle pas simplement "que" différente et avec d'autres défauts résiduels ?
A titre personnel, j'estime que les caractéristiques les plus importantes pour un diffuseur sont la linéarité (absence de distorsion ds le gamut pour chaque Y, c-à-d. que le diffuseur doit avoir une synthèse additive parfaitement linéaire en chroma), un gamma correct sur toute l'échelle de gris, et une TC proche de 6500. La position chromatique des primaires n'est pas critique en soit. Il ne faut pas être trop loin du gamut visée mais à moins d'avoir un wide-gamut extra large, c'est sans doute ce qui se voit le moins en terme de défaut lorsque tout le reste est respecté.
Actuellement, je pense que des sondes comme la i1D3 ou la i1pro2 fournissent des infos de chroma dont la précision est suffisante pour une activité de loisir en vidéo, même pratiquée avec passion (vu la précision de l'oeil en chroma en absence de référent). Par contre au niveau de la lecture de Y, je suis vraiment dubitatif alors que ce point va largement contribuer à l'équilibre de l'image en terme de contraste local/global. Et sur les basses lumières, je suis très très dubitatif (vu la grande sensibilité de l'oeil au luma ds les basses lumière). C'est d'autant plus dommageable que le contraste perçu pour les scènes en faible lumière est très impacté par le démarrage de la courbe gamma qui doit compenser la résiduelle. Et des chgts même faibles sur le début de la courbe gamma sont souvent déterminants.
Parfois je me dis que le soft idéal en HC pour corriger un diffuseur par 3D LUT serait un soft dont la chaîne de mesure "low cost" lirait les infos de chroma depuis une sonde du type i1D3 (+étalon si on a accès à un spectro) ou i1pro2 et en même temps les infos de luma depuis un luxmètre de précision (classe A) en mode luminance comme celui utilisé par contemplationAveugle (possible via liaison RS232) :
http://www.pce-france.fr/fiches-mesureu ... -l-100.htm" onclick="window.open(this.href);return false;
Le surcoût resterait raisonnable et à AMHA le résultat serait bcp plus proche visuellement de la norme. Par ailleurs le soft devrait ou pas corriger la position des primaires selon la volonté de l'utilisateur. Par contre il corrigera évidemment tout le reste (non-linéarité de synthèse additive, TC, gamma)...