Et bien c'est plus qu'étonnant comme ça peut être le jour et la nuit entre le Lyngdorf et le Hegel sur les Venere !!
Au départ j’ai vraiment eu l'impression d'avoir à faire à des enceintes assez douces, limite feutrée, très rondes avec une superbe ouverture des graves percutant, très sympas, mais pas mal de douceur et un peu de chaleur et rondeur. Ça c'était sur le Lyngdorf, très belle musicalité, certains aiment ce type de rendu vraiment pas fatigant, très agréable, mais qui manque d'attaque et un peu de dynamique, un peu pépère en somme
Puis en mettant le Hegel H160, plus rien à voir. Sur le cul. Le rendu est neutre, droit, il gagne nettement en expressivité et en clarté dans le haut du spectre, une attaque de notes impressionnantes, un aigus ciselé, précis, hyper défini, un médium et un grave très ferme, un petit peu moins rond et chaleureux que sur le Lyngdrof, mais très précis, ferme et rapides et quelle spatialisation impressionnante ! Le son semble remplir deux fois plus la pièce et occuper totalement l'espace, c'est moins aérien, des notes avec plus de poids, plus de matière, moins de douceur, mais une dynamique de feu !
J'ai vraiment l'impression que le manque de jus du Lyndorf a tendance à entraîner cette écoute douce et un peu coloré, que la puissance du Hegel permet de mieux exploiter les enceintes pour un rendu plus droit et grandement plus dynamique.Peut être aussi que la correction acoustique du Lyngdorf influe sur la tonalité et le rendu de l'ensemble et a tendance à adoucir les aigus.
Encore une fois, les deux écoutes sont intéressantes, ça peut dépendre des goûts, mais celle avec le Hegel tellement plus vraie, droite et dynamique à mon sens. Comme quoi, encore une fois toute l'importance de l'amplification qui peut vraiment tout changer sur les mêmes enceintes ! C'est ce qu'on appelle des enceintes qui nécessitent beaucoup de courant pour s'exprimer, car sur les Edelstein la différence est moins marquée.
