pierrot2k wrote:impaire wrote:ViewtifulVik wrote:C'est effectivement un grand débat et clairement pour moi la première réponse : le CD n'est pas mort. La mise en oeuvre d'un système avec un lecteur CD est bien plus simple que de la lecture réseau où beaucoup plus de paramètres rentrent en jeu. Bien étudiée et bien optimisé, une solution réseau est certainement ce qu'on peut faire de mieux dans l'absolu mais cet idéal est difficile à atteindre.
Je dirais plutôt que l'avènement des DAC a changé le monde, la façon dont nous pouvons percevoir la différence entre les DAC. Le simple lecteur de CD contient bien un DAC. Et il existe des lecteurs de CD à tous les prix, comme il existe des DAC à tous les prix. Ce n'est donc pas plus simple avec les technologies non connectées. On était peut être moins exigeant ou moins attentif aux détails avec les lecteurs de CD...
Le gros avantage du DAC: on le remplace, et le son est différent. L’inconvénient des CD: une fois vieux, usées ou rayés, ils sont illisibles.
C est assez marrant ce débat. Une étape compliqué la conversion numérique vers un signal analogique ?? Vous plaisantez ?
Ce qui est complexe c'est la numérisation d'un signal analogique (la voix, la musique, les instruments... enfin l'enregistrement avec un micro avec assez de sensibilité...)
Pour le transport d'un signal purement numérique, la discussion a déjà eu lieu, c est bien connu la hifi défie les lois de la physique et de l électronique. Concrètement, qu on transporte le signal via un signal électrique (coax, USB, ...) ou optique (sortie optique), le signal numérique reste intacte. Si des erreurs ont lieu, il y a des systèmes de correction d'erreur, ca existe depuis la nuit des temps, si ce n'est pas implémenté dans un streamer hifi ba ma fois, il vaut mieux changer de système...
On dirait que vous n'avez pas suivi les progrès technologiques de ces 30 dernières années... et rien perçu des difficultés et des errements les plus récents. Il y quelques temps, tout le monde s'était mis à parler de jitter puis a suivi une vague de renouvellement des catalogues pour palier à ce banal et pourtant pas très complexe problème de transmission. Et nous cherchons encore comment faire pour que les bits qui transitent via câble USB ne soient pas trop altérés... Il existe aussi un débat toujours actif selon lequel 44/16, ça ne suffit pas, qu'il faudrait au moins 24 bits et jusqu'à 192k, même du DSD à 11Mhz, ce qui pousse les bureaux d'études à produire des DAC de plus en plus complexes, évolués, pointus. Ouvrez la documentation d'un composant de conversion numérique-analogique, ce n'est généralement pas simple, pas simple à mettre en oeuvre non plus lorsqu'il est question de niveaux de bruits et de distorsion si faibles.
L'étape de l'enregistrement est complexe (depuis le choix des micros jusqu'à leur placement), puis il y a la numérisation, le mixage si ce n'est déjà fait, la reconversion, l'amplification, les hauts parleurs, puis l'acoustique d'une pièce. Chaque étape peut être compliquée, selon les niveaux d'exigence. Sinon, on se contenterait par exemple tous d'un excellent ampli casque universel bâtit autour d'un LM741, il y a 40 ans.
pierrot2k wrote:Le "DAC", une puce de conversion numérique analogique, c'est une étape élémentaire qui existe depuis au moins 1992 avec la "Sound Blaster 16" et son "16-bit CD-quality digital audio sampling" qui avait elle même une puce DAC.
Une puce de marque cirrus logic qui est maintenant Wolfson (faut dire c est plus vendeur et ils ont gardé ce nom suite au rachat de Wolfson).
Pourquoi maintenant on ne parle plus que de "DAC" ?
Car il faut bien un remplacant aux lecteurs vinyles et CD hors de prix ! Donc on fait une grosse boite vide, on met une carte son déguisée, 2, 3 composants basiques type AOP, un transfo torique à 15 euros, un beau boitier, et c'est parti.
Ca c'est surtout envolé car ça s'est démocratisé. Tout le monde (quasi) a fini par adopter les CD, puis les PC. Les CD récents restent chers, 15 à 20€. Mais on en trouve souvent de bien moins chers, ainsi que des lecteurs entrée de gamme qui les liront. Le SA CD n'a pas eu le même succès à travers le monde, ça n'a pris qu'au Japon. Je suspecte les production et les industriels d'avoir freiné des deux pieds pour que la qualité SA CD ne se généralise pas à travers le monde, après l’essor d'Internet et la propagation massive de .mp3 via des solutions de copies et de partage, de propagation des mp3 vers des baladeurs à 15€.
Aujourd'hui, on parle plutôt de 44.1/24 bits. Ce serait censé, pour une écoute à faible volume, pour plus de finesse dans ce qu'on entend. Ainsi que de taux supérieurs, de distorsion, de rapport signal sur bruit très faible à extrêmement faible (la dynamique de l'oreille humaine est de 130dB). D'ici quelques années, nous trouverons peut être d'excellents DAC à 50-100€, mais intégrés à des téléphones ou à des lecteurs réseaux, pour que les industrielles s'assurent que les fichiers lus n'ont pas été piratés. Et des casques en rapport, eux aussi ont beaucoup progressé au cours des années passées.
Les grosses boites sont souvent vides car le format traditionnel HiFi est à 43cm, et parce qu'il n'y a parfois pas grand chose à y loger. Mais ce qui est disposé à l'intérieur peut être très évolué, plus évolué qu'une SoundBlaster de 1992. Par le passé, on pouvait déjà trouver des équipements HiFi qui étaient également très supérieurs à ce qui se trouvait à tous coins de rues, puis au supermarché.
Depuis 1992, les télés ont aussi encore beaucoup évoluées, même si à l'époque, on avait déjà la couleur...
1992, c'était l'époque des 386DX33. Aujourd'hui, une bonne part des téléphones contiennent des puces plus puissantes et des espaces de stockage plus vastes que ces grosses boites d'alors.
pierrot2k wrote:J exagère un peu, je préfère provoquer un peu mais on est pas si loin de la vérité. Pourtant je suis allé comparer un DAC Hegel avec d'autres modèles dans un magasin. Mais on ne peut même pas se faire son avis que le vendeur nous explique à l'avance ce qu'il faut écouter, ce qu'il faut ressentir, ect...
Arrivé à un certain niveau de qualité des DAC (signal de sortie de plus en plus proche du signal à restituer), les différences ne sont certainement plus que très difficilement audibles. Au casque, selon les DAC, les sons peuvent être plus ou moins riches en détails (qui seront parfaitement audibles et restitués plus ou moins correctement sur une bonne chaine).
ViewtifulVik wrote:Par contre un DAC n'est pas juste une puce de conversion, tout comme un bateau n'est pas juste un bout de bois qui flotte.
+1 :biglol:
Edit... j'ai voulu aller voir les specs/SNR/DHT de la Sound Blaster d'alors. La fameuse carte sur laquelle on connectait 2 HP pour que ça fasse plop au lieu de bip. Si c'est la référence ultime, ici, pour 2016, je vais devoir trouver un autre forum pour discuter d'un DAC potable
Sound Blaster 16 sound cards with the CT1747 chipset frequently have the internal preamplifier gain set too high, causing clipping and crackling in the output that wasn't present on sound cards built using the larger and less integrated CT1746B chip. Changing the mixer levels has no effect on the clipping; the only way to fix this would be to decrease the preamplifier's gain level.
Some Sound Blaster 16 cards made after 1992 may have grounding loops and overall less effective filtering on the +5 volt and +12 volt DC traces coming from the ISA bus. A symptom of these cost-reduced designs is an audible hiss or buzz which is present even when the card is not playing any sounds, which may affect both amplified and line-level outputs. Fixing these problems may not be trivial depending on the card's design.
De source
https://en.wikipedia.org/wiki/Sound_Bla ... ity_issues