Là où il y a une différence d'approche par rapport à des maisons de luxe reconnues comme Ferrari ou Hermès, pour reprendre mon exemple d'hier, c'est que la rareté des voitures ou des sacs y est sciemment organisée... Justement pour préserver ce sentiment d’exclusivité...
Ferrari, qui limite volontairement sa production de voitures vendues au minimum 200 000 € l’unité, prévoit de l’augmenter à « 8 000 – 9 000 véhicules » d’ici à 2019, tout en respectant le principe du fondateur Enzo Ferrari « de vendre toujours une voiture de moins que ce que le marché demande », a récemment expliqué M. Marchionne. Un administrateur délégué qui a aussi déclaré au sujet de lui-même qu’il « faudrait l’abattre avant » si l’idée d’un SUV Ferrari venait à surgir.
"Nous voulons grandir mais pas grossir". D'une phrase, Patrick Thomas, PDG d’Hermès, résume la stratégie du géant français du luxe. (...) La maison de luxe aurait pu néanmoins faire beaucoup mieux encore, tant les listes d’attente sont longues, notamment en maroquinerie. Elles sont si longues, paraît-il, que Hermès a décidé de ne plus les tenir à jour. "Cela créait trop de frustration pour les clients", précise Patrick Thomas.
Or cela ne cadre pas du tout avec la volonté affichée du groupe LG qui lui cherche au contraire à démocratiser une technologie à coup de milliards investis et d'usines en constructions...
Pour résumer, dans un cas, nous avons des maisons de luxe qui limitent volontairement des volumes de production pour préserver une image de marque... et dans l'autre, nous avons un groupe qui maintient ses prix à un niveau artificiellement haut pour limiter le volume des ventes du fait que ses usines ne parviennent pas encore à répondre à la demande et qui plutôt que de le reconnaître, calque son discours sur celui des maisons de luxe...
« En résulte une famille de produits de la plus haute qualité procurant à leurs propriétaires un sentiment d’exclusivité ».
Ou comment transformer une contrainte en un argument de vente...
