Drewbreese wrote:
Et Led Zep,contrairement à la croyance populaire n'a JAMAIS été une groupe de hard.Je le qualifierais plus de progressif.
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Aïe ! On va pas être d'accord là... Si on s'en tient aux stricts fondements du hard, cette musique est en réalité un blues brûlant joué plus vite et plus fort, avec un son distordu et une voix haut perchée, basiquement. Ce que Led Zep a été un des premiers à proposer, prenant la suite logique des groupes issus du blues boom (The Yardbirds, Cream, The Who en tête) mais aussi Hendrix, Vanilla Fudge voire Blue Cheer.
Le progressif, c'est surtout l'apport de structures asymétriques, l'abandon de la forme couplet - pont - refrain, l'adjonction d'instruments a priori étrangers au rock et l'éloignement des gammes et tonalités blues pour des incursions répétées dans le classique ou le jazz par exemple (lire à ce sujet la thèse du musicologue Christophe Pirenne "Le rock progressif anglais : 1967 - 1977). Le seul album de Led Zep qui peut répondre à cette définition du prog, là où le blues se fait plus discret et où de nouvelles sonorités apparaissent, c'est "Houses of the Holy". Pour le reste, Led Zep insère de temps à autre des incongruités ("Kashmir" et ses cordes, par exemple) mais reste fondamentalement blues, donc hard.
A l'inverse, Sabbath, qui part du blues, s'en détache peu à peu, privilégiant lourdeur, puissance et noirceur. Ici naît le heavy métal qui, à la différence du hard rock, brûlant et vivant, est une musique plutôt froide et pesante. Ca c'est pour les bases. Après, j'ai toujours pensé que les catégories étaient trop rigides face au foisonnement sonore des groupes. Mais Led Zep prog, non, mille fois non.